Après On adorait les cowboys, Carol Bensimon s'inspire d'un fait divers réel pour nous raconter un Brésil en crise, conservateur, mais aussi d'une fascinante beauté mélancolique. Entre roman d'apprentissage et roman policier, Au pays du dieu animal nous plonge dans un univers trouble de relations brisées, de secrets et de violence.
2018. Cecília Matzenbacher, brésilienne, originaire de Porto Alegre, habite aux États-Unis, en Californie depuis seize ans. Elle vit en couple avec un musicien, et travaille pour l'entreprise Norton, spécialisée dans la taxidermie.
Un appel de son frère aîné, Vinícius, lui apprend que leur père vient de faire un AVC. Elle hésite sur la conduite à tenir : doit-elle ou non prendre le premier avion pour aller à son chevet ? Elle est d'autant plus hésitante que son couple traverse une passe difficile, et qu'elle s'était jurée de ne pas rentrer au Brésil tant que son père serait en vie.
Il y a trente ans, un événement tragique a traumatisé sa famille...

1988. Le journaliste et député João Carlos Satti est assassiné de deux coups de fusil devant son immeuble, à Porto Alegre. Son ami, le médecin et député du même parti, Raul Matzenbacher fait figure de suspect numéro un.
Inculpé, finalement innocenté par manque de preuves, son père n'a-t-il vraiment rien à se reprocher ? Son alibi tient-il vraiment la route ? Cecília en doute fortement.

En quête de réponses sur cet incident aux multiples déflagrations, elle n'a cessé au cours des décennies de s'interroger, de rassembler des éléments, documents, coupures de presse, témoignages, pour tâcher de retracer le fil des événements ayant conduit au drame. Le moment est venu pour elle de se confronter au passé familial...