Suivre l’actualité de ce titre (promotion, parution...)

Résumé

Rosita, jeune orpheline de Grenade, a été recueillie par sa tante et son oncle. Ce dernier, passionné de jardinage, vient d’inventer la rosa mutabilis qui ne dure qu’un seul jour. Au Ier acte, Rosita attend son fiancé, qui lui annonce qu’il part aux Amériques s’occuper des terres de son père, mais lui promet de revenir bientôt. Au IIe acte, quinze ans ont passé ; la jeune femme est à présent belle comme une rose pourpre et encore séduisante ; les partis ne manqueraient pas, mais elle reste fidèle à son fiancé qui, se voyant dans l’impossibilité de rentrer, lui propose un mariage par procuration, ce que la famille refuse. Au dernier acte, dix ans ont encore passé ; l’oncle est mort, sa rose d’un jour a été coupée, et Rosita apprend que son fiancé en a épousé une autre. La voilà vieille et flétrie comme la fleur en son crépuscule. La famille ruinée quitte la villa de Grenade : c’est la fin d’un monde.

Auteur

  • García Lorca, Federico (1898-1936), poète et auteur dramatique espagnol qui sut concilier dans son œuvre héritage folklorique, tradition populaire et culture savante, et qui est sans doute l’écrivain hispanique le plus célèbre après Cervantès, du fait de la figure qu'il incarne, contre la répréssion du régime franquiste qui le condamma à mort et le liquida, tant pour ce qu'il représenta en tant qu'artiste, mais aussi dufait de son homosexualité assumée pleinement.

    VIE ET MORT D’UN POÈTE

    Expériences et expérimentations

    Né à Grenade, dans une famille de la bourgeoisie andalouse aisée et libérale, Federico García Lorca s’initia très jeune à la peinture, à la poésie et à la musique. Durant ses études de droit et de lettres aux universités de Grenade et de Madrid, il se lia d’amitié avec Salvador Dalí, Luis Buñuel et Rafael Alberti, en compagnie desquels il se passionna pour les premières expérimentations littéraires et picturales du surréalisme. Dès 1920, il fit représenter sa première pièce, le Maléfice de la phalène, une comédie en vers qui n’obtint aucun succès. Il se consacra alors exclusivement à la poésie ; la publication de Canciones (1921) et du Romancero gitan (1928), où s’exprimait l’influence de la tradition orale andalouse, lui valut bientôt une notoriété croissante.

    Il voyagea aux États-Unis, à Cuba (1929-1930), puis en Argentine et en Uruguay (1933-1934). En 1931, la publication de Poème du Cante jondo réaffirmait l’importance du chant gitan et de l’univers surréaliste dans son inspiration poétique. Cependant, l’expérience du Nouveau Monde, notamment la découverte marquante du continent sud-américain, fut source pour lui de renouvellement et d’enrichissement thématique : c’est ce dont témoignent la complexité savante et le lyrisme exubérant du recueil Poète à New York (1934) qui reste une de ses oeuvres majeures.

    La maturité et les travaux pour la Barraca

    En 1935, García Lorca renoua avec sa passion pour l’art dramatique en fondant, avec une troupe de jeunes acteurs, la compagnie théâtrale la Barraca, qui se proposait de parcourir l’Espagne afin de faire découvrir au public populaire les grands classiques du théâtre espagnol (Cervantès, Lope de Vega, Calderón). Cette expérience fut, pour l’écrivain, l’occasion de se consacrer tout entier à l’activité théâtrale ; il fit d’abord jouer ainsi une série de ses comédies où s’exprimaient toute la verve et toute la fantaisie du peuple andalou, Amour de Perlimplin et de Bélise dans leur jardin (1931) ; la Savetière prodigieuse (1929-1933) ou Doña Rosita la célibataire (1930). Par la suite, il fit représenter une trilogie de pièces tragiques, considérées comme les plus représentatives et les plus importantes de son œuvre théâtrale : Noces de sang (1933) ; Yerma (1935) et la Maison de Bernarda Alba (1936). À cette trilogie dramatique, il faut ajouter une pièce inachevée, le Public (1936).

    Connu pour ses sympathies de gauche et son engagement auprès des plus défavorisés, García Lorca fut arrêté à Grenade aux tout premiers jours de la guerre civile espagnole, bien qu’il n’eût aucune activité politique à proprement parler. Il fut fusillé par la garde franquiste, dans des conditions demeurées mystérieuses, le 19 août 1936. A ce jour, et malgré de nombreuses fouilles et recherche, son corps demeure introuvable et se trouve probablement parmis les autres dans une fosse commune... Il a laissé de nombreux manuscrits inédits, plusieurs centaines de dessins et toute une série de projets dramatiques, dont sa famille en créant la fondation Lorca à Grenade en 2017 ne cesse de faire vivre dans sa ville natale.

    ŒUVRE

    L’écriture de García Lorca, profondément enracinée dans la culture et le génie de la terre andalouse qu’il a magnifiés, est parcourue de références multiples : le baroque espagnol, le romantisme, le symbolisme européen, mais aussi les avant-gardes diverses des années 1920. À partir de ce réseau complexe d’influences, le poète sut créer une œuvre unique, profondément originale, échappant à tout classement. Federico Garcia Lorca, était un artiste pluridisciplinaire dont le champs de ses oeuvres peut se décomposer en :

    Poésie

    Si sa poésie ardente et contrastée rapprochait en effet l’imaginaire savant de l’univers baroque, la modernité surréaliste et le répertoire poétique populaire ancien, c’était pour en extraire une rêverie très personnelle, hantée notamment par les figures de la séparation et de la mort et plus particulièrement de la mort violente, comme l’illustrait, en 1934, le célèbre Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías, un toréro tué dans l’arène. La quête existentielle de Lorca fit de la poésie le moyen suprême par lequel inscrire les visages multiples de la vie au cœur même de la douleur inhérente à la condition humaine.

    Théâtre

    Dans la continuité de son travail poétique, le théâtre de Lorca illustrait son amour pour les traditions populaires, la gaieté et l’humour andalous, qu’il revisitait dans une veine légère, en laissant transparaître cependant les préoccupations sociales et les interrogations politiques de son temps. D’une tonalité sombre et grave, les pièces de sa trilogie ont souvent été comparées aux tragédies de la Grèce ancienne. García Lorca y mit en scène les visions obsédantes qui parcouraient son âme : la passion amoureuse qui conduit inéluctablement vers la mort dans Noces de sang, le drame solaire de la stérilité dans Yerma et enfin, l’enfermement, la folie et la solitude extrême dans la Maison de Bernarda Alba. Pièce plus déroutante encore dans sa conception et dans sa construction (elle fait évoluer ensemble plusieurs niveaux d’actions et de situations), le Public convoquait à nouveau dans l’œuvre de Lorca le thème de la quête de l’identité humaine. La mort tragique et prématurée de l’écrivain l’empêcha de poursuivre cette œuvre ambitieuse et moderne.

Auteur(s) : Federico Garcia Lorca

Caractéristiques

Editeur : Editions Gallimard

Auteur(s) : Federico Garcia Lorca

Publication : 27 mai 2021

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]

Contenu(s) : ePub, PDF

Protection(s) : DRM Adobe (ePub), DRM Adobe (PDF)

Taille(s) : 2,46 Mo (ePub), 1010 ko (PDF)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3622

EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782072871979

EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782072871962

EAN13 (papier) : 9782072871955

Vous aimerez aussi

Les promos du moment

--:-- / --:--