En avril 1970, les pays de l’Occident ont appris avec stupéfaction que l’Union Soviétique avait installé en Égypte de redoutables fusées sol-air Sam 3, et le personnel militaire et technique indispensable au fonctionnement d’un engin de guerre encore inconnu. A la fin du même mois, Israël adresse une note dramatique aux États-Unis, à la France et à l’Angleterre, les informant de l’apparition dans le ciel égyptien, de pilotes soviétiques aux commandes de Mig 21. De fait, la pénétration soviétique au Moyen-Orient, et plus particulièrement en Égypte, a pris des proportions qui même à l’heure actuelle, échappent encore aux observateurs occidentaux les plus avisés. Les défaites successives des pays arabes par l’armée d’Israël, en 1948, en 1956 et enfin en 1967, ont favorisé et accéléré cette pénétration. Mais l’intérêt que porte Moscou à cette région, à son pétrole et à ses étendues stratégiques, ne date pas de la Guerre des “Six Jours”. L’histoire extraordinaire de l’espion soviétique Israël Beer, implanté en Palestine plus de dix ans avant la fondation de l’État d’Israël et qui mourut dans une prison israélienne après avoir accédé au poste de conseiller de l’ancien Premier ministre David Ben Gourion, dévoile pour la première fois les méthodes de pénétration et d’investigation des Soviétiques au Moyen-Orient. Ben Porat et Uri Dan ont déjà publié chez Fayard sous le pseudonyme de Ben Dan L’Espion qui venait d’Israël. Dans Poker d’espions à Tel-Aviv et au Caire ils présentent pour la première fois une série de dossiers passionnants consacrés aux plus importants épisodes inconnus de la guerre secrète entre les as de l’espionnage de l’Occident et d’Israël et les agents secrets de Moscou : affaire des vedettes de Cherbourg, radar soviétique enlevé d’Égypte par un commando secret israélien, etc, etc.