L'insertionLa hausse du nombre de sortants de l'enseignement supérieur s'accentue, le nombre d'emplois offerts stagne. De ce fait, certains jeunes diplômés de l'enseignement supérieur sont maintenant plus confrontés au chômage ; même si leur insertion reste plus favorable que celle des sortants de l'enseignement secondaire. La précarité des premiers emplois se développe et l'accès à des postes de cadre devient moins facile en début de carrière. Les salaires des diplômés de 1992 diminuent et retrouvent leur niveau du milieu des années 80.Les titulaires de DUT et de BTS sont les plus touchés par la dégradation. Les diplômés des écoles d'ingénieurs bénéficient toujours de l'insertion la plus favorable, malgré un accès à l'emploi moins rapide. Étudiants chômeurs étudiants salariés ?Les enquêtes de cheminement professionnel du Céreq recueillent, sur une période de plus de deux ans, des informations sur la situation mois par mois des sortants du système éducatif. Le « calendrier mensuel » sur une telle période est une des grandes originalités de ces enquêtes. L'enquête de 1994 sur les sorties de l'enseignement supérieur comporte en outre un module de questions permettant de saisir le chômage au sens du Bureau International du Travail. Confronter le calendrier mensuel et ce module permet de cerner les limites du codage des individus dans des situations uniques : chômeur, étudiant.... Parcours de formation et parcours professionnel se superposent, ils ne se succèdent pas nécessairement. Les études coexistent parfois avec la recherche d'un emploi, l'emploi... ou les deux.