« Un jour, j’essuyai mes pleurs, je serrai les poings. Oui, me dis-je, on me dédaigne. Puisque c’est ainsi, j’y arriverai ! » Écrit avec des mots simples mais ô combien puissants, pleins de chaleur, de sensibilité, de tendresse, « La raison du plus fort » retrace une partie de la vie de l’auteur. Sa vie d’adolescente, de femme, d’amante, de mère, qui subit, se révolte, se bat. Et cela, à une époque pas si lointaine, où l’homme avait encore beaucoup de droits sur sa « chose », où des femmes pauvres étaient condamnées par la justice, parce qu’elles ne pouvaient pas s’offrir le charter, pour aller avorter à Londres ou à Amsterdam. Ce témoignage, c’est la lutte d’une militante (non MLF) contre le rapt de son enfant, contre les « machos ». C’est aussi les cris, les détresses, les espoirs des femmes seules, souvent sans travail ou sous-rémunérées, qui luttent contre « La raison du plus fort ». « J’y arriverai ! » Cette promesse, Janine Jodeau se l’est faite. Elle l’a tenue.