« L’Assemblée nationale recommande à sa jeunesse l’étude des innovateurs les plus osés en matière de moralité. On sait que le grand sujet de dispute entre ses chefs est de savoir lequel d’entre eux ressemble le plus à Rousseau. La vérité est qu’ils lui ressemblent tous. » Publiée peu après Réflexions sur la Révolution de France (1791), La lettre à un membre de l’Assemblée nationale durcit encore le jugement d’Edmund Burke (1729-1797) sur la Révolution française et l’amène à examiner, pour le dénoncer, le rôle qu’y joue Jean-Jacques Rousseau : celui-ci – « philosophe de la vanité », dit Burke – se voit promu modèle de la morale nouvelle pour s’en être pris à l’institution de la famille, et aussi pour avoir substitué aux affections ordinaires une « bienveillance universelle » qui sert les projets d’expansion de la Révolution. Burke distingue dès 1790 les grandes caractéristiques de bouleversements en France. Tocqueville disait de Burke qu’il était « illuminé par la haine » : c’est donc que celle-ci peut procurer quelque lucidité, et le lecteur de Rousseau ne devrait pas s’éviter cette confrontation.
Edition établie et révision de la traduction par Patrick Thierry.
Editeur : Fayard/Mille et une nuits
Publication : 9 mai 2012
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Contenu(s) : ePub
Protection(s) : DRM (ePub)
Taille(s) : 1,23 Mo (ePub)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3442
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782755505085
EAN13 (papier) : 9782755506549