Pierre Sabatier a été un des premiers à se pencher sur le problème douloureux des êtres victimes de complexes qui régissent toute leur vie, pour leur propre malheur, et pour celui des êtres qu’ils approchent et qui s’attachent à eux. Pierre Sabatier, évitant toute pornographie facile, a voulu conserver un ton très objectif, se défendant de toute contestation. Il raconte, il expose. En rééditant Vices, roman des Années folles, c’est un roman de tous les temps que nous livrons au public car, de tout temps, il y a eu des anormaux et il y en aura toujours. Une intrigue attachante, une histoire d’amour. Oui, une histoire d’amour émouvante, des héros malgré tout sympathiques et terriblement modernes. Pierre Sabatier, après avoir débuté dans la littérature par d’importants ouvrages, l’un sur l’« Esthétique des Goncourt » — deux fois couronné par l’Académie française et récemment réédité — et l’autre sur une « Esquisse de la morale de Stendhal », a fait une double carrière d’auteur dramatique et de romancier. Ses principaux romans sont : « La révoltée », « Judith » (desquels on a tiré deux films), « La comédie du mariage », « Le chemin de Cythère ». Ses principales pièces : « Le démon de la chair », « L’amour à la blague », « Business », « Ces dames » avec Charles Oulmont, « Tu ne m’échapperas jamais » d’après Margareth Kennedy, « Félicity » d’après Noël Coward, « Agnès Bernauer » de Hebbel, « Faust », « Egmont » d’après Goethe, etc. et « Agnès » d’après Max Frisch prochainement en répétition, une adaptation du « Marchand de Venise » en collaboration avec Thierry Maulnier, de l’Académie française.