Nihil novi sub sole ! Castra Vetera, Civilis, deux noms dont l’éclat s’est estompé dans la profondeur du temps, mais que l’histoire associe dans la même gloire. À la lutte implacable qui dressa, l’un contre l’autre, la forteresse romaine et le chef batave Civilis, a été suspendu un jour le destin du monde. Néron venait de mourir, l’anarchie s’étendait dans l’Empire. Avec la fièvre, montaient partout des rêves de puissance chez bien des audacieux. Sur le Rhin, face aux peuplades insoumises de Germanie, l’armée impériale montait la garde. Ayant proclamé empereur Vitellius, leur général, les meilleures légions venaient de partir avec lui en Italie à la conquête du trône, et le nouveau général Flaccus était vieux, malade, et notoirement incapable de commander. C’est le moment que choisit Civilis, prince batave, hier encore général commandant de troupes auxiliaires dans l’armée romaine, pour s’évader du camp de Mayence où Vitellius le tenait en résidence surveillée, et passer à la révolte ouverte contre Rome. Soutenu par Velléda, la belle princesse bructère, Civilis connu d’éclatantes victoires. Mais, sur le chemin de leurs ambitions et de leurs rêves, se dressait Castra Vetera, la plus septentrionale des citadelles romaines sur la frontière du Rhin...