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Résumé

Durant la Première Guerre mondiale, alors que tous les hommes valides sont mobilisés sous les drapeaux, les femmes restées à l'arrière doivent prendre la relève dans les campagnes, cumulant le travail domestique et le travail aux champs. "Les Gardiennes" raconte l'histoire de quelques-unes d'entre elles dans une ferme du bocage poitevin. Hortense Misanger, 58 ans, maîtresse femme énergique, autoritaire et dûre à la tâche, est la grande gardienne de l'exploitation agricole. Son mari est trop usé pour travailler. Ses trois jeunes fils et son gendre, tous paysans, sont au combat sur le front. Solange, leur fille, exploite à grand peine la propriété de son mari, fait prisonnier en Allemagne. Engagée comme domestique pour aider aux champs et à la maison, Francine est une jeune orpheline tout juste sortie de l'Assistance Publique. Marguerite, petite boulangère du village, est amoureuse de l'un des fils Misanger. Entre les travaux agricoles harassants, l'éducation des enfants, les réquisitions de chevaux pour l'effort de guerre, les lettres aux soldats, les permissions des fils qui tombent les uns après les autres au champ d'honneur, les intempéries, l'arrivée des premières machines agricoles, la présence au village de soldats américains alliés qui tentent de séduire les femmes, les problèmes de succession et de partage des terres, et toute l'âpre vie quotidienne du monde paysan en ce début du XXe siècle, se noue une intrigue faite de solidarité, de fidélité, de sororité, d'émancipation féminine, de pudeur sentimentale, mais aussi de rivalités et de frustrations amoureuses et sexuelles, de pressions morales et d'injustices sociales, de délations, trahisons et ingratidudes. Ernest Pérochon, instituteur dans son bocage natal des Deux-Sèvres, lauréat du prix Goncourt 1920, futur grand résistant en 1940, rend ici un très réaliste et très poignant hommage à toutes ces femmes courageuses qui ont assuré le travail paysan malgré les épreuves, permettant ainsi de garder intact le patrimoine rural et de nourrir la population française pendant la Grande Guerre. "Les Gardiennes", avec son style tout en simplicité, son ton ouvertement pacifiste et féministe avant l'heure, sa justesse des descriptions et des portraits, reste le seul témoignage littéraire de l'entre-deux-guerres sur le rôle capital de ces femmes épouses, filles ou mères de poilus. Le roman a été adapté en 2017 au cinéma par Xavier Beauvois, avec Nathalie Baye, Iris Bry et Laura Smet dans les principaux rôles.

Auteur

  • Ernest Pérochon (auteur)

    Ernest Pérochon est né en 1885 à Courlay dans une famille protestante. En 1897, il est élève à l'École Primaire Supérieure de Bressuire. En 1900, il rentre à l'École Normale de Parthenay. Une version romancée de sa première année scolaire comme enseignant à Courlay (dans l’école où il a été élève) constitue la trame du Chemin de plaine. Il devient enseignant de français et histoire-géographie à l'École Primaire Supérieure de Parthenay en 1904-1905. Il fait son service militaire à Saint-Maixent (entre Niort et Poitiers) en 1905-1907. Il se marie en 1907 avec une institutrice Vanda Houmeau dont il a une fille l’année suivante. Ils déménagent à Saint-Paul-en-Gâtine à la limite des Deux-Sèvres et de la Vendée.

    Ses premiers textes paraissent dans le bulletin de l’amicale des instituteurs des Deux-Sèvres, deux recueils de ses poésies sont publiés à compte d’auteur chez Clouzot à Niort. En 1909 son roman Les creux de maison se trouve en feuilleton dans l'Humanité (alors le journal de Jaurès). Son ancien professeur d’école normale Pierre Brizon est devenu député socialiste, et l’ouvrage lui est dédié en remerciement de son appui pour faire connaître ce titre que Pierre Brizon jugeait être « une leçon sociale ».

    En 1914 il est nommé instituteur à Vouillé ; mobilisé, il ne fait pas la rentrée. Sur le front en Lorraine au début du conflit, il passe ensuite dans les services auxiliaires pour raisons de santé. Son roman Nêne chez Clouzot lui vaut un prix Goncourt en 1920, il quitte l'enseignement à la rentrée 1920 et s'installe à Niort. Sa femme y poursuit une carrière d’enseignante d’École Primaire Supérieure. Il poursuit une production de romans ancrés dans l’univers poitevin contemporain ou historique, donne un livre de science-fiction et des manuels scolaires de français. Son essai L’instituteur est un témoignage historique sur la vie des enseignants du primaire des Années folles, il y révèle qu’il a assumé après avoir quitté l’enseignement les fonctions de délégué cantonal pour les écoles primaires. Par ailleurs il siège au conseil d'administration du lycée de garçons de Niort. En 1940 il refuse d'écrire dans la presse collaborationniste. Deux de ses romans pour adultes sont interdits ainsi qu’un livre scolaire. Il est menacé par le préfet vichyste et surveillé par la Gestapo.
    Il décède le 10 février 1942 d'une crise cardiaque, il avait 57 ans.

Auteur(s) : Ernest Pérochon

Caractéristiques

Editeur : République des Lettres

Auteur(s) : Ernest Pérochon

Publication : 2 novembre 2021

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [WEB + ePub + Mobi/Kindle]

Contenu(s) : WEB, ePub, Mobi/Kindle

Protection(s) : DRM (WEB), Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle)

Taille(s) : 1 octet (WEB), 249 ko (ePub), 848 ko (Mobi/Kindle)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3508, 3443

EAN13 Livre numérique eBook [WEB + ePub + Mobi/Kindle] : 9782824906386

EAN13 (papier) : 9782824914930

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