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PréférencesTout accepterTout refuserErnest Pérochon est né en 1885 à Courlay dans une famille protestante. En 1897, il est élève à l'École Primaire Supérieure de Bressuire. En 1900, il rentre à l'École Normale de Parthenay. Une version romancée de sa première année scolaire comme enseignant à Courlay (dans l’école où il a été élève) constitue la trame du Chemin de plaine. Il devient enseignant de français et histoire-géographie à l'École Primaire Supérieure de Parthenay en 1904-1905. Il fait son service militaire à Saint-Maixent (entre Niort et Poitiers) en 1905-1907. Il se marie en 1907 avec une institutrice Vanda Houmeau dont il a une fille l’année suivante. Ils déménagent à Saint-Paul-en-Gâtine à la limite des Deux-Sèvres et de la Vendée.
Ses premiers textes paraissent dans le bulletin de l’amicale des instituteurs des Deux-Sèvres, deux recueils de ses poésies sont publiés à compte d’auteur chez Clouzot à Niort. En 1909 son roman Les creux de maison se trouve en feuilleton dans l'Humanité (alors le journal de Jaurès). Son ancien professeur d’école normale Pierre Brizon est devenu député socialiste, et l’ouvrage lui est dédié en remerciement de son appui pour faire connaître ce titre que Pierre Brizon jugeait être « une leçon sociale ».
En 1914 il est nommé instituteur à Vouillé ; mobilisé, il ne fait pas la rentrée. Sur le front en Lorraine au début du conflit, il passe ensuite dans les services auxiliaires pour raisons de santé. Son roman Nêne chez Clouzot lui vaut un prix Goncourt en 1920, il quitte l'enseignement à la rentrée 1920 et s'installe à Niort. Sa femme y poursuit une carrière d’enseignante d’École Primaire Supérieure. Il poursuit une production de romans ancrés dans l’univers poitevin contemporain ou historique, donne un livre de science-fiction et des manuels scolaires de français. Son essai L’instituteur est un témoignage historique sur la vie des enseignants du primaire des Années folles, il y révèle qu’il a assumé après avoir quitté l’enseignement les fonctions de délégué cantonal pour les écoles primaires. Par ailleurs il siège au conseil d'administration du lycée de garçons de Niort. En 1940 il refuse d'écrire dans la presse collaborationniste. Deux de ses romans pour adultes sont interdits ainsi qu’un livre scolaire. Il est menacé par le préfet vichyste et surveillé par la Gestapo.
Il décède le 10 février 1942 d'une crise cardiaque, il avait 57 ans.