Devenue orpheline à la suite d’un tragique accident de voiture, Clérissia David se déclare ostensiblement heureuse de sa soudaine liberté. Pour toujours, s’efface la subjugation paternelle qui l’étouffait. Cet être, démuni de toute croyance, pourra enfin s’adonner aux désirs que son instinct et ses vices lui imposent et vivre en toute quiétude, « sa vie », avec son amant, Jacques Gaillard. Tous deux ne reculeront devant aucune ignominie, aucune morbidité pour exaucer leur volonté de s’aimer sans un seul obstacle… Devenus mari et femme bien plus par la peau que par le Sacrement du Mariage et arrivés à cette fin par l’abjection, c’est par la continuation même de celle-ci qu’ils pourront garantir la stabilité, voire la durée de leur amour. Clérissia attend un enfant. Jacques maudit atrocement cet enfant qu’il juge le voleur de la passion que sa femme lui offrait dans sa plus vile entièreté. Mais, face au désolement de Clérissia qui, elle, désire un enfant, il fait subitement volte-face… Lorsque naîtra son fils, il l’enveloppera réellement d’affection… La présence de son propre enfant le purifierait-il ? Quelques mois plus tard, le petit Patrick sera kidnappé en pleine ville, un après-midi d’été…