Jean-Thomas X, jeune candidat au suicide, s’adresse un jour à SOS-Détresse pour confier à quelqu’un son désarroi. Un quiproquo le fait prendre pour un chômeur répondant à une offre d’emploi passée par l’organisme. C’est ainsi qu’il se retrouve, presque à son corps défendant, de l’autre côté, à l’autre bout du fil, pour soulager la souffrance d’autres suicidés en puissance. Il enfreint la règle de ne jamais rencontrer ces inconnus du téléphone et va ainsi croiser la route d’hommes ou de femmes condamnés au même désespoir. Ils sont en bout de course, que peut-il faire de mieux sinon les aider à chaque fois autrement, à se soulager de vies qui reflètent la sienne par morceaux ? L’ombre d’un détective qui le file sans conviction, les retours à la réalité n’y pourront rien changer : somnambule indolent au beau milieu d’un jeu qu’il feint de mettre en scène, il tendra le ressort jusqu’à ce qu’il lui revienne à la figure.