Un chaud matin d’avril, Gaston Bluffard, éditeur de renom, est trouvé mort dans sa garçonnière. À qui profite le crime ? À tout le monde, pense le commissaire M. Duras – dit « l’intello » –, chargé de cette troublante affaire. Enquêtant dans le milieu de l’édition parisienne, M. Duras découvre avec effroi les dessous d’une grande famille où les alliances et les répudiations ont un goût de ciguë. La littérature, on le sait, engendre des monstres, chacun a de bonnes raisons de haïr tout le monde et personne ne s’en prive. Lettres anonymes, chantage, trahisons, révélations, tout est bon dans ce petit monde affreux, sale et méchant. Pendant ce temps, à la lumière du scandale, le commissaire M. Duras règle ses comptes avec son passé, sous le regard de sa fille Eleonor. Au-delà d’un impitoyable roman à clefs, ce livre, où chacun reconnaîtra au passage des personnages romanesques qui lui sont familiers, est un pamphlet, une histoire d’amitié et d’amour, un conte nostalgique, un traité de morale, un flacon de vitriol démontant les rouages d’une profession menacée d’asphyxie par la corruption et la suffisance.