Longtemps réduits à leur plus simple inexpression, les rapports de travail se confondaient avec les rapports de force, ou avec les relations du type ordre compte rendu (« Au rapport ! »). Parler de nouveaux rapports dans le travail, c'est supposer que quelque chose a changé au sein des entreprises.Quels changements ? De quelle ampleur ? De quelle solidité ? Promis à quel avenir ? Telles sont les interrogations que la Section psychologie du travail de la Société française de psychologie a posées à une vingtaine de chercheurs et de praticiens en psychologie, psychosociologie, et sociologie, de responsables d'entreprises ou d'instituts d'enquêtes, d'hommes de terrain et de syndicalistes, à l'occasion de ses Journées d'étude 1984, prolongeant ainsi la séquence commencée en 1975 par « Que va devenir le travail ? », et poursuivie avec « L'ergonomie au service de l'homme au travail ? » (1978), « Équilibre ou fatigue par le travail ? » (1980), et « Quelles motivations au travail ? » (1982).Le présent volume, qui constitue les Actes intégraux de ces Journées, est structuré en six chapitres : -- domaines et directions des changements ; - données nouvelles et nouvelles attentes ; - des voies et des réponses pour de nouveaux rapports ;- réalisations et enquêtes sur le terrain ; - rapports nouveaux et syndicalisme ; - bilan et perspectives.Les rapports dans le travail sont à la fois cause, et effet du changement. Si le cercle vicieux des mauvais rapports continue à céder le pas au cercle vertueux naissant, alors - et alors seulement - on pourra penser qu'il y a quelque chose de changé dans le royaume du travail.