Dans le train qui, de Bretagne, le ramène à Paris, Étienne Gouarec se souvient : il vient de perdre son père et revoit le petit cimetière sous la pluie. C’est seul maintenant qu’il doit affronter sa nouvelle existence. Mais a-t-il vraiment la vocation du bonheur ? Pourra-t-il longtemps vivre loin de sa terre et surtout de la vaste demeure paternelle ? Ses études l’attendent, Paris le reprend, et le voici de nouveau plongé dans la turbulence joyeuse de la vie étudiante, tourbillon de rencontres et de passions. Une nouvelle année commence, une année de transition qui le sépare encore de la fin de ses études. Parviendra-t-il à éviter le repli sur soi qui le guette, ou cherchera-t-il en toute conscience à se prémunir de la réalité d’un monde qu’il accepte mal ? Et peut-on au cours d’une année amorcer une « éducation sentimentale » et tenter – même provisoirement – d’être heureux ? L’Année de passage est l’itinéraire malaisé d’un jeune homme pas encore entré dans le temps adulte de la vie. Ce premier roman, porté de bout en bout par une volupté verbale, révèle un jeune et généreux talent.