Le pouvoir, État et capital, n’a eu de cesse de tenter de réduire les hommes à l’état de prolétaires, de simple force de travail. la Grève et la Ville c’est l’histoire d’Ardennais de « la vallée rouge » de Bretons de Fougères, de Lavallois, de Rochelais enracinés et attachés à leur territoire, refusant de n’être qu’ouvriers, corps anonymes soumis et indifférenciés. Des grèves générales anarcho-syndicalistes de la vallée des Ardennes au début de ce siècle, aux révoltes des O.S. derrière la placidité cléricale du Bocage, en passant par les luttes bretonnes, de multiples identités se dessinent contre le centre, des territoires sont revendiqués, des éco-régions s’affirment, refusant le mur que dresse l’État-nation entre l’usine et le territoire. Dans cet État, tiraillé par des périphéries multiples, resurgit un nouvel enjeu entre le Pouvoir et les hommes ; des luttes sur l’espace.