À dix-sept ans elle voulait être hôtesse de l'air sur les long-courriers d'Air France. Cette vocation n'enthousiasmait pas ses parents. C'est ainsi qu'Évelyne Leclercq, après avoir passé son bac avec mention selon le vœu de papa, est devenue hôtesse d'accueil. C'était moins dangereux et elle ne serait pas tout le temps absente. Mais, un jour, par la magie de quelques images saisies par un cameraman et diffusées au journal régional de Nice-Côte d'Azur, elle franchit la première marche vers la célébrité. Appelée à Paris pour un remplacement de vacances, elle vit sa première expérience de speakerine TV au niveau national. C'est à la fois grisant et terrifiant. Elle apprend ses textes comme on apprend les fables de La Fontaine à l'école : par cœur. L'intérim terminé, elle quitte la rue Cognacq-Jay sans illusions. Elle a bien tenu son rôle, mais ce n'était que celui d'une doublure. Pourtant, quelques années plus tard, l'ORTF ayant éclaté pour se transformer en trois chaînes de télévision indépendantes, TF1, A2, FR3, elle sera recrutée par la première, pour proposer un nouveau visage aux téléspectateurs. Hôtesse de l'air, elle aurait accueilli quelques centaines de voyageurs par vol, hôtesse d'accueil, quelques milliers de congressistes, hôtesse de télévision, c'est à des millions de téléspectateurs qu'elle s'adresse bientôt. Cette jeune carrière, en forme de conte de fées, Évelyne Leclercq la narre avec une rare spontanéité et beaucoup de sincérité. Des joies et des embûches, des succès et des tâches harassantes de sa vie de speakerine — et de sa vie de femme — rien n'est gommé dans ce récit. Un mariage raté lui a apporté le premier grand bonheur de sa vie, sa fille Céline. Un mariage réussi, le second, avec Richard, la comble de bonheur aujourd'hui. Un livre attachant et vrai où les joies l'emportent sur les peines.