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Résumé

C’est le philologue Gaston Paris qui inventa, vers 1880, l’expression amour courtois pour désigner l’érotique révélée par les littératures des XIIe et XIIIe siècles. Érotique marquée par le respect pour la dame et une savante élaboration du désir masculin — premier « art d’aimer », crut-on, de l’Occident émergeant de son long voyage au bout de la nuit. On a voulu voir dans la fin’amor des troubadours le fin du fin de l’amour, au risque de méconnaître que cet art d’aimer était en vérité une technique subtile de ne pas aimer. La permanence de la courtoisie atteste qu’elle n’est pas l’accident d’une culture. Aussi convenait-il de rechercher l’âme de ces textes. Surprise de cette enquête : la clef de l’amour élaboré dans la « chambre des dames » au XIIIe siècle est délivrée au début du nôtre sur un divan de Vienne où Freud reçoit d’un jeune juriste le récit de l’étrange attachement qui le lie à « une dame qu’il vénère mais n’aime pas vraiment ». Le Journal de l’Homme aux rats se découvre comme une autre page éblouissante de l’érotique courtoise marquant la place incontournable de la transgression dans le devenir de l’homme.

Auteur

  • Henri Rey-Flaud (auteur)

    En France, les promoteurs du multiculturalisme imputent les tensions avec la communauté d’origine et de culture musulmane à une « islamophobie » qui serait comme le reliquat des conflits coloniaux. Or, il y a longtemps qu’en France, les guerres de religion n’ont plus cours. Derrière les drames suscités par les attentats terroristes, derrières les exaspérations des uns et des autres, le ressort de l’antagonisme entre l’Islam et le monde judéo-chrétien n’est pas d’abord de nature religieuse et politique. C’est dans une strate spirituelle plus profonde qu’il faut chercher la raison de cette antinomie : il s’agit de ce que les philosophes, avec Hegel, ont appelé les « mœurs », qui encadrent et commandent les conduites et les activités de l’existence, et qui règlent en particulier les relations entre hommes et femmes et parents et enfants. Elles sont ce pour quoi une personne reconnaît comme son semblable celui qui partage ses mœurs et que lui apparaît comme un étranger celui qui lui donne à voir des mœurs inconnues qui le dérangent, l’inquiètent ou l’horrifient. Tout l’intérêt de cet ouvrage est de procéder à un inventaire rigoureux de ces oppositions de mœurs, impensées et inconscientes, car c’est certainement par une connaissance plus approfondie d’elle-même que la société française, et sans doute européenne, pourra sortir par le haut de cet antagonisme mortifère. C’est la conviction de l’auteur, qui estime, à la suite de Claudel, que le pire n’est pas toujours sûr.

Auteur(s) : Henri Rey-Flaud

Caractéristiques

Editeur : Seuil (réédition numérique FeniXX)

Auteur(s) : Henri Rey-Flaud

Publication : 1 janvier 1983

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]

Contenu(s) : PDF

Protection(s) : Marquage social (PDF)

Taille(s) : 53,4 Mo (PDF)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3134, 3080

EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9791036917127

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