Voici mon serviteur dont je prends la défense,

Voici mon ange et mon élu ;

Mon esprit le revêt de sa toute-puissance,

Des peuples il est le salut.

Il ne fait point de bruit, et jamais dans la rue

Sa voix n’arrête les passants ;

Il est pour tous le même, il admet à sa vue

Les riches et les pauvres gens.

Le faible peut le voir soutenant plein de grâce

Le roseau prêt à se briser,

Et pour le repentir ravivant sans menace

Le feu qui veut encore fumer.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.