Ses frères, les Tutinoviens, habitants de TutiNova la grande ville, que traverse le fleuve Marcadet, attendaient çà depuis longtemps. Et quand vint enfin le grand jour, le jour du retour de Félix C. Scribator, avec ses colliers, ses cheveux longs, sa tenue hippie orange et marron, dans les décors de son enfance, tout était déjà décidé, tout ce qu’on allait lui faire subir. Par exemple il marchait au hasard "Pour retrouver les p’tits souvenirs". Mais pendant son absence, ils avaient changé le nom des rues. Il aurait préféré - quoi de plus naturel - loger chez lui ou dans sa famille. Mais ils lui avaient enterré tous ses morts. Oui, il était incroyablement vulnérable, et d’une fragilité ridicule. Mais pour ce qui est de crever, par contre, rien à faire. Il ne voulait rien savoir. Alors commence, dans le jardin de l’Éternel Été, au parc municipal de TutiNova, la passion de Félix C. Scribator. Tous les flics de TutiNova, Josie la prostituée, Monsieur et Madame Médoc, l’asile de l’Universelle Fraternité, le Comte Œillet Joyeux, le Théâtre Neuf, la comédienne Rectale, le cimetière de Trouzéro, le colonel Bibi, sont quelques-uns des lieux et des personnages de cette recherche de l’Adolescence dominée par l’ombre de Rosalie Pénultième, la Mère, et la présence à chaque page plus concrète de la très jolie et très jeune Marie, seule à suivre Félix C. jusqu’à l’apothéose de son voyage au bout de lui-même.