Une « promenade dans Rome », mais surtout la promenade d’un regard. Celui de Claude, sur les êtres différents qu’elle rencontre dans le climat facile de l’été : pour elle, leur comportement est leur expression la plus riche. Cette curiosité passionnée, qui ne pose pas de questions, n’est peut-être que la tentative de se définir soi-même à la lumière des autres. Mais, ce que Claude garde le plus secret, c’est l’angoisse. Elle l’a apprivoisée, s’y est en quelque sorte habituée, comme on s’habitue à la longue à une douleur sourde et tenace. Tout cela n’empêche pas de vivre : dans les jeux de société, Claude ne refuse pas son concours et tient assez bien sa partie. Pourtant quelque chose de fragile va se briser en elle. La mort brutale d’une starlette, un échec sentimental ont trop peu de résonance dans le cœur des gens qui s’y trouvent mêlés : Claude en éprouve du désarroi et faiblit sous le sentiment d’une immense solitude.