Gigi, court roman de Colette paru en 1944, transporte le lecteur dans le Paris envoûtant de la Belle Époque. L’héroïne, une jeune fille à la fois vive et ingénue, incarne la curiosité et l’émerveillement propres à l’adolescence. Élevée par une grand-mère et une tante excentriques, Gigi reçoit une éducation singulière, mêlant le raffinement des salons mondains et la simplicité des plaisirs quotidiens. L’œuvre, imprégnée d’humour et d’observations subtiles, explore les codes sociaux de l’époque et la transition délicate entre l’enfance et l’âge adulte, sans jamais céder à la mièvrerie. Dans ce récit intime, Colette célèbre la liberté de penser et la créativité féminine, offrant un regard lucide sur la place que la société réserve aux femmes. À travers la fraîcheur de Gigi, elle illustre l’importance de l’affirmation de soi et de la fidélité à ses désirs profonds, quelles que soient les attentes imposées par le milieu familial ou la haute société. Sa plume, élégante et audacieuse, saisit avec justesse l’ironie des situations et la fragilité des apparences. Considéré comme un classique de la littérature française, Gigi demeure un témoignage précieux de la modernité du regard de Colette, rappelant la pertinence intemporelle de sa vision de la féminité. Un classique essentiel.