Résumé
Nommer la maladie, c'est la définir à travers un acte de langage qui possède des implications sociales et idéologiques. (…) le recours à une rhétorique militaire par les gouvernants relève d'un réflexe cognitif qui domestique l’imprévu par le recours au connu. (…) L'analyse des représentations et des mots associés au confinement permet d'interroger les transformations des géographies imaginaires du familier et de l'étranger. L’émergence du SARS-CoV-2 a généré des représentations complexes de la vulnérabilité, redessinant les frontières mouvantes de l’intime et du social, du proche et du lointain. La crise pandémique possède des dimensions indissociablement sanitaires, politiques et langagières, comme en témoignent la polysémie et l’implicite recélés, en France et en Grande-Bretagne, par les mots du confinement. À l’intersection de l’humain et de l’animal, cette zoonose virale a mis en évidence les enjeux géopolitiques et linguistiques découlant du choix d’une appellation officielle de la pandémie.
Auteur
Auteur(s) : Béatrice BLANCHET
Caractéristiques
Editeur : PUG - Presses universitaires de Grenoble
Auteur(s) : Béatrice BLANCHET
Publication : 18 mars 2021
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 635 ko (ePub)
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782706151507