Alger, lorsqu’on y débarque en plein jour, offre un aspect curieux et agréable. On sait que ses maisons blanches s’élèvent en amphithéâtre et forment un triangle qu’on aperçoit de loin en mer. Les quais sont spacieux et tous les édifices situés au bas de la ville ou bordant les boulevards ont un extérieur monumental qui prévient favorablement l’étranger. Mais cette première impression nous fut refusée. Il était onze heures du soir quand nous mîmes le pied sur le sol africain ; le brouillard en outre était tellement épais qu’à peine apercevait-on les phares, et que du canot qui nous menait à terre on ne distinguait rien à dix pas.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.