Résumé
Les tentatives modernes visant à construire une science du droit en un système déductif, où l’on pourrait déduire tout le droit à partir de quelques axiomes vrais et certains, n’ont jamais bien réussi. La prétendue « sécurité juridique » n’a été souvent qu’une « illusion of certainty » (Holmes). Les problèmes du droit ne se laissent pas ainsi manier. Une bonne solution à un problème juridique ne résulte pas d’une déduction logique des concepts. Elle ne découle pas d’un système hiérarchique des normes. Il ne peut être question d’une solution juste d’un problème juridique que quand on prend en considération toute la situation complexe qui l’engendre et les différents points de vue qui la déterminent. Mais cela implique qu’on quitte le domaine de la logique stricte, des déductions parfaites, et qu’on applique au discours jurisprudentiel une méthode qui lui convient. Viehweg l’intitule : la méthode topique. Néanmoins, la thèse viehwegienne n’échappe pas aux critiques des « systématiciens » : la « topique » ne peut être qualifiée de « méthode ». Une recherche de la signification du mot « topique » et des sources de Viehweg s’impose. Il apparaît que les τóπoι classiques ont une fonction propre dans un cadre méthodologique plus large, à savoir la dialectique. L’ensemble – dialectique et topiques – doit intéresser les juristes. On se trouve devant une méthode d’argumentation au vrai sens du terme. Un art que le volontarisme et positivisme modernes nous ont fait oublier.
Caractéristiques
Editeur : (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX
Publication : 1 janvier 1981
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 28,3 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3126, 3080
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782705946081