Résumé
Revoilà Jules, Bastien, Janet et le cochon d’Inde Bidule en route vers l’aventure souterraine — la spéléologie, en clair. C’est l’euphorie générale, à un détail près : Roméo, l’odieux frère de Jules, est du voyage. Il paraît que la spéléologie développe la sociabilité, et Roméo a justement besoin de développer ça. Le quatrième équipier, c’est Hubert, le fils d’un médecin qui a réussi à tuer sa femme et son bébé en procédant lui-même à l’accouchement. Depuis, ce dangereux personnage a été recyclé maire du village — une occupation moins nuisible à première vue — et Hubert passe sa vie à explorer les grottes de la région. (Un cliché œdipien, le retour à la mère nourricière, d’après Janet.) Une fois tout le monde descendu au fond de la fosse Draco, Roméo manifeste aussitôt son talent en écrabouillant un pseudoscorpion : après des millions d’années d’adaptation à un environnement hostile, c’est le premier pseudoscorpion qui meurt de façon gratuite, victime de la bêtise humaine. Bravo. Et puis c’est l’éboulement et la catastrophe : les voilà coincés sous terre. Cherchant une issue. Jules glisse Bidule dans un trou pour voir où ça mène. Bidule revient paniqué, suivi d’une main préhistorique et, une fois le trou élargi, de l’homme préhistorique entier qui dit : Je suis bien content. En effet, ce pittoresque paléoanthropologue erre là-dedans depuis des semaines. En piteux état, il est encore capable de s’enthousiasmer pour le paléolithique et de dénigrer le néolithique — dont Roméo, qui continue de se conduire comme un sagouin, semple être un résidu représentatif. Pendant ce temps, tout le monde s’agite en surface : les sauveteurs, les parents, la télé, et, bien sûr, monsieur le maire, qui s’avère aussi nuisible dans son nouveau statut que dans celui de médecin. Malgré tout, une fois la tribu sauvée, on constate un miracle : Roméo est devenu poli et avenant. On parle que ça ne va pas durer ? L’expédition, à la fois cocasse et angoissante, nous apprend sur l’histoire de l’humanité des tas de choses qui devraient passionner aussi bien les neuf/quinze ans que les adultes. Le tout avec finesse et humour, grâce au talent d’Émile Bravo, lauréat du Prix Goscinny du jeune scénariste, dont le dessin est également bourré de charme.
Auteur
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Né en 1964 à Paris d'un père émigré espagnol et d'une mère française, Émile Bravo s'évertue très jeune à gribouiller tout le temps et sur tout. Rapidement, il se lance dans l'écriture dessinée et se lie dès les années 1990 aux dessinateurs du milieu ; membre de l'Atelier Nawak aux côtés de Trondheim, Blain, Sfar ou encore David B. et Tarrin, il fonde ensuite avec l'atelier des Vosges, que rejoindront Boilet, Satrapi et Boutavant. Mais c'est avec son complice de toujours, Jean Regnaud, qu'il fait ses premières armes éditoriales avec la série Aleksis Strogonov (Dargaud), puis en auteur complet avec Les Épatantes Aventures de Jules (Dargaud) qui le fait connaître du grand public via le magazine Okapi et dont le deuxième tome lui vaut le Prix René Goscinny en 2002. Il réalise par la suite Boucle d'or et les sept ours nains (2004, Seuil Jeunesse) et Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill (2007, Gallimard Jeunesse) qui remporte le Prix Essentiel à Angoulême en 2008. Majoritairement reconnu pour ses séries jeunesse, qu'il continue de faire paraître, Bravo réalise de nombreuses illustrations pour la presse, d'Astrapi à Spirou en passant par Je Bouquine, pour des romans (Le Club des baby-sitters d'Ann M. Martin ou Les Grandes Grandes Vacances de Michel Leydier) ou pour des publications collectives.C'est en 2008 que son plus vaste projet voit le jour – créer son Spirou dans un contexte précédant la Seconde Guerre mondiale – grâce au Journal d'un ingénu, initialement pensé comme un one-shot. Cette aventure inédite du jeune groom recueille très vite les louanges de la critique et multiplie les récompenses : Prix des libraires, Grand Prix RTL, Prix Diagonale et Prix du meilleur album chez BDGest'Arts en 2008 ; Prix Essentiel à Angoulême, Prix des Cheminots et Prix "Le Peng" de la meilleure BD européenne en 2009 ; Prix littéraire jeunesse en 2010. Fort de son succès et conscient qu'il n'avait pas tout dit, Émile Bravo se consacre depuis une décennie à la suite de cette histoire, immergeant Spirou dans les affres de l'Occupation. Quatre tomes composeront cette longue aventure de 300 pages intitulée L'Espoir malgré tout. Le premier album de cette tétralogie, sous-titré "Un mauvais départ", sort en octobre 2018 en même temps que la réédition du Journal d'un ingénu augmentée d'un récit court : "La Loi du plus fort". Les tomes suivants paraîtront respectivement en 2019 ("Un peu plus loin vers l'horreur") et 2020 ("Un départ vers la fin" et "Une fin et un nouveau départ").
Caractéristiques
Publication : 27 février 2017
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (PDF)
Taille(s) : 44,9 Mo (ePub), 46,8 Mo (PDF)
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782205146660
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782205185560
EAN13 (papier) : 9782205053203