Vingt ans que les fantômes des camps, hommes et femmes, sont redevenus des vivants, vingt ans qu’ils ont quitté cet enfer, peut-être pire que l’enfer, qu’évoque Simone Saint-Clair dans ce livre qu’elle avait promis d’écrire : — Vous direz, lui ont dit ses camarades mourantes, tout ce que nous avons souffert... Il faut qu’on sache. Elle a tenu parole en apportant un témoignage dont M. Jacques Debu-Bridel, membre du Conseil National de la Résistance, a dit : « ... Direct, sobre, digne dans sa simplicité et sa cruauté, ce livre s’apparente aux œuvres de nos grands moralistes classiques. Le témoignage d’un écrivain de classe. « La simplicité du style qui s’imposait, l’émotion contenue dans l’expression des scènes les plus tragiques et les plus atroces, manifestent une véritable maîtrise. « Un tel ouvrage ne peut passer inaperçu parmi les autres. Il faut qu’on sache... Il faut que les femmes et les jeunes filles de France sachent, pour demeurer dignes des sacrifices consentis par les meilleures d’entre elles. »