L’éducation permanente est aujourd’hui un problème de premier plan. Elle est nécessaire aux cadres : dans l’intérêt de leur entreprise et dans le leur propre. Elle est indispensable dans une économie qui s’ouvre avec une rapidité croissante vers l’extérieur et dont les dimensions deviennent celles du Marché Commun. Il est en effet paradoxal qu’en 1966 l’enseignement s’arrête au sortir de la Grande École ou de la Faculté. Aucun ouvrage de synthèse n’existait sur ce sujet. Le livre de Henri Hartung, Président d’un Institut qui dispense aux cadres d’entreprises françaises soucieuses de développement une formation complémentaire, vient combler cette lacune. Le lecteur y trouvera des propositions précises pour une organisation de l’éducation permanente dans tous les secteurs ; il pourra découvrir une méthode qui, déjà appliquée avec succès à l’I.S.T.H., démontre que la culture est, au XXe siècle, “opérationnelle” et qu’humanisme et efficacité deviennent solidaires. Les grandes lignes du programme le convaincront que l’expression orale ou écrite n’est plus l’apanage des littéraires, que la logique n’est le domaine réservé de quiconque. Contre les formes de culture qui juxtaposent des connaissances hétéroclites ou sélectionnent ce qui permet de paraître, c’est la véritable culture, non point encyclopédique mais susceptible de fournir les trames de la connaissance qui sera défendue. L’éducation doit couvrir toute la vie. Les exemples américains, russes, belges, et bien sûr, français montreront que ce n’est pas une utopie, mais une nécessité en cours de réalisation. Une très large bibliographie aidera ceux qui le désirent à approfondir le problème de leur choix.