À travers la fenêtre de son appartement, un homme observe le désordre de la ville, le va-et-vient incessant des passants, l’humeur changeante du climat. Ravalant parfois sa crainte intraduisible du monde extérieur, il engage de fragiles sorties au parc, lieu paisible où sa peur de l’autre est, pour un moment, atténuée. La progression inéluctable de son trouble sera cependant plus forte, malgré la bienveillance de l’amie à son chevet.
Chantal Metzger-Roca nous livre un récit pudique et envoûtant. Dévoilant les intimes sentiments d’un homme prostré, « L’Intraterrestre » réussit à charmer son lecteur. La langueur du personnage principal est dépeinte avec une plume soignée, et l’on entre avec émotion dans cet esprit torturé. La solitude, les difficultés à échanger avec l’autre sont autant de thèmes traités ici avec délicatesse et subtilité, qui font de ce roman du « dedans » une œuvre fascinante et infiniment émouvante