Elle pleure à chaudes larmes. Son cri de détresse déclenche la nostalgie de celui de son bébé qu’elle a entendu de ses propres oreilles, dans sa douce peau blanchâtre à peine sorti de ses entrailles. Elle ne parvient pas à se ressaisir malgré tous les efforts déployés par Beko pour la maîtriser. Les points de suture effectués sur son appareil génital pour la recoudre cèdent sur cette forte montée d’adrénaline, et la voilà en pleine éclampsie. Elle se vide tellement de son sang, que même le professeur Evouna reste incompétent face à cette situation énigmatique. Ngono sombre aussitôt dans un grave coma, et rend l’âme sur le champ. Ça va dans tous les sens à l’hôpital général. Bekono est subitement envahi par un nuage de confusion. Ses yeux ne voient plus pratiquement rien de ce qui l’entoure, exception faite des voix mystérieuses qu’il entend venir de très loin. Cela dure trois quart d’heure avant qu’il ne revienne progressivement à lui. Il est allongé dans un lit d’hospitalisation, une perfusion accrochée à son bras.