Le Viet Nam des trente dernières années sert de cadre à ce roman qui pourrait tout aussi bien se situer dans n’importe quel pays déchiré par des différences idéologiques, c’est-à-dire par des conceptions particulières de l’amour et du bonheur. Un père de famille, d’abord avocat puis planteur, rêve de reconstituer l’arbre généalogique de sa famille. Mais il est assassiné lors de la révolution de 1945. Sa fille, convertie au catholicisme et devenue veuve très jeune, entreprend de continuer l’œuvre de son père et de reconstituer l’unité de sa famille. Mais son frère, lié profondément par son parti, doit rejoindre le Nord, emmenant son fils et en se promettant de revenir chercher sa fille. Dans un accès de colère, et voyant brisé à jamais son rêve pour lequel elle a sacrifié son propre bonheur, l’héroïne empoisonne la fillette. L’arbre généalogique est donc broyé par le souffle de la fureur causée par un excès d’amour. Abandonnée de tous ceux qui furent sa raison de vivre, la jeune veuve cherchera une voie à sa pénitence.