Philippe de Pirey s’est engagé pour l’Indochine à 19 ans. Parti comme deuxième classe, il est arrivé au Tonkin au milieu de l’été 1950. Il a vécu les désastres de la frontière de Chine, la panique qui s’ensuivit à Hanoï ; il a vécu aussi la période de Lattre, Hoa-Binh et la R.C. 6. Il a parcouru des centaines de kilomètres à travers les rizières du Delta, il a combattu dans la jungle du Pays Thai, il a traqué les groupes Viet-Minh dans les étendues sablonneuses des Côtes d’Annam. Son livre, qui se lit comme un roman, n’est pas un roman. On n’y trouvera pas une exaltation de la guerre d’Indochine. L’auteur rapporte ce qu’il a vu et ce qu’il a vu n’est pas toujours beau. Fallait-il faire le silence ? Il ne l’a pas pensé. Pourtant son témoignage ne relève d’aucun esprit de système. L’auteur, qui n’est pas un partisan, rapporte ce qu’il a vu et ce qu’il a vu n’est pas toujours laid. Il n’a pas cru devoir cacher la grandeur plus que la misère.