Ceux qui n’ont pas assisté au siége de Metz, qui n’ont pas passé par toutes les alternatives d’espoirs insensés et de profonds découragements qui remplirent cette époque fatale, qui n’ont pas senti toute leur âme se révolter en présence de l’infernale habileté avec laquelle on amena cent soixante et dix mille hommes, la plus belle armée que la France eût jamais possédée, à capituler en rase campagne ; ceux-là ne peuvent se rendre compte de la physionomie à la fois lugubre et terrible de la cité lorraine le jour où cette nouvelle à laquelle personne ne voulait croire se répandit comme la foudre :

« L’armée a capitulé !

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.