Résumé
Pour les uns la classe ouvrière se radicalise. Pour d’autres elle s’embourgeoise ; d’autres encore attribuent à telle de ses fractions, qu’ils situent tantôt en bas, tantôt en haut de l’échelle, la capacité de porter une revendication novatrice... Cette étude nous conduit à des conclusions différentes : la classe ouvrière française est hétérogène et les groupes qui la composent entretiennent des rapports complexes et changeants ; c’est de cette dynamique, de cette dialectique que jaillit la revendication. La crise de mai-juin 68 a provoqué un ébranlement dont l’importance et les conséquences apparaissent clairement dans cette entreprise de la région parisienne qu’on appellera Bulledor et qui emploie 250 personnes à la mise en bouteilles de l’eau minérale ; trois semaines de grève avec occupation et une phase d’autogestion font prendre conscience aux ouvriers du lieu réel du pouvoir dans l’entreprise et de la force collective qu’ils représentent. Un an plus tard, en mars 1969, ils sont passés aux actes : une grève dure les oppose à la direction générale ; les syndicats la soutiennent plus qu’ils ne la dirigent, tandis qu’une minorité combative formule les revendications et anime le mouvement. Cette sociologie concrète et vivante doit être connue de tous ceux qui parlent de « la classe ouvrière » sans bien la connaître.
Auteur
Auteur(s) : Danièle Kergoat
Caractéristiques
Editeur : Seuil (réédition numérique FeniXX)
Auteur(s) : Danièle Kergoat
Publication : 1 janvier 1973
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 62,7 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3442, 3435
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9791036912474