1871. Des millions dorment dans le Paris de la Commune. Vidal, l’aristocrate de la cambriole, Minna, la prostituée au grand cœur, Bosse, le maçon qui connaît l’art de sonder les murs, La Gourmette, bijoutier d’art et recéleur, Jules Melon, ex-étudiant de philosophie, ont choisi d’oublier Versaillais et Fédérés, barricades et incendies pour “faire” le coup du siècle : dévaliser la Banque de France. Leur route sera longue et pleine de surprises. Monsieur Thiers, Raoul Rigault, les Prusco... la Semaine sanglante ne lâche ses proies qu’à regret. Pour quels coffres, les napoléons de la Commune ? Roman policier ? Roman historique ? Pierre Mondet a peut-être inventé un genre littéraire en créant une étonnante intrigue policière, où l’on voit battre le cœur de Paris insurgé, passer les silhouettes de Verlaine, de Louise Michel, de Rossel, de Courbet. Il a sûrement retrouvé la veine du roman populaire. On songe à Eugène Sue désencombré de toute morale et qui, muni d’une irréprochable érudition historique, aurait appris la leçon des maîtres du roman noir américain.