Résumé
Quelle prise en charge pour l’enfant autiste ? Les parents, qui bien souvent ne connaissent ni les principes ni les effets des trois approches dominantes de l’autisme, sont tragiquement démunis face à cette question.Aujourd’hui, le comportementalisme tient le haut du pavé. Avec lui, on espère obtenir – et on obtient quelquefois – une adaptation minimale à l’espace social ordinaire : prise des repas, hygiène corporelle, utilisation des transports, conduite dans les lieux publics. Mais au prix de quelle violence ? de quelle dénaturation de l’enfant ? À l’inverse, le « non-agir » initié dans les Cévennes, il y a près d’un demi-siècle, par Fernand Deligny défend l’idée que les autistes, représentants d’une humanité primitive, doivent être, comme les peuples premiers, respectés dans ce qu’ils sont et préservés du monde « civilisé », au risque d’être laissés à leur condition native.La psychanalyse, repensée, réinventée, libérée des pratiques obsolètes, propose une troisième voie. Substituant une clinique du regard à celle de l’écoute et donnant la priorité à l’accueil et au « tissage » quotidien, elle entreprend d’amener l’autiste non pas à nous mais à lui-même, afin de faire apparaître, à terme, un enfant qui ne soit pas seulement présentable, montrable, mais, comme les autres, « rêvable » par ses parents.Telle est assurément la sortie de l’autisme – respectueuse de l’enfant – qu’on est en droit d’attendre aujourd’hui.Création Studio Flammarion Couverture : Photo © iStockphoto / Marcin Pawinski
Auteur
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En France, les promoteurs du multiculturalisme imputent les tensions avec la communauté d’origine et de culture musulmane à une « islamophobie » qui serait comme le reliquat des conflits coloniaux. Or, il y a longtemps qu’en France, les guerres de religion n’ont plus cours. Derrière les drames suscités par les attentats terroristes, derrières les exaspérations des uns et des autres, le ressort de l’antagonisme entre l’Islam et le monde judéo-chrétien n’est pas d’abord de nature religieuse et politique. C’est dans une strate spirituelle plus profonde qu’il faut chercher la raison de cette antinomie : il s’agit de ce que les philosophes, avec Hegel, ont appelé les « mœurs », qui encadrent et commandent les conduites et les activités de l’existence, et qui règlent en particulier les relations entre hommes et femmes et parents et enfants. Elles sont ce pour quoi une personne reconnaît comme son semblable celui qui partage ses mœurs et que lui apparaît comme un étranger celui qui lui donne à voir des mœurs inconnues qui le dérangent, l’inquiètent ou l’horrifient. Tout l’intérêt de cet ouvrage est de procéder à un inventaire rigoureux de ces oppositions de mœurs, impensées et inconscientes, car c’est certainement par une connaissance plus approfondie d’elle-même que la société française, et sans doute européenne, pourra sortir par le haut de cet antagonisme mortifère. C’est la conviction de l’auteur, qui estime, à la suite de Claudel, que le pire n’est pas toujours sûr.
Auteur(s) : Henri Rey-Flaud
Caractéristiques
Auteur(s) : Henri Rey-Flaud
Publication : 27 février 2013
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : DRM Adobe (ePub), DRM Adobe (PDF)
Taille(s) : 1,05 Mo (ePub), 2,12 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3825, 3643, 3134
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782700704358
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782700704365
EAN13 (papier) : 9782700704341