Le Panache blanc a été salué par la plupart des grands critiques comme une révélation. Révélation d’un talent original d’écrivain ou se dessinait la haute exigence d’un moraliste. Révélation d’un ton inhabituel qui brûlait d’une conviction sans exemple dans la littérature des années 60. Ce récit est la confession d’un Rastignac de l’époque actuelle qui veut réussir sa vie, sans être condamné à se trahir. Aussi est-il amené à confronter les rêves glorieux formés dans sa jeunesse et la réalité. Les réputations si souvent truquées que dispense le monde, valent-elles d’y laisser son âme ? Plutôt que de se transformer en Alceste, il cherche sa propre voie vers l’accomplissement, souhaite une génération éprise de rigueur et de vérité, capable de se rallier à un panache blanc, symbole de résistance à tous les abandons. A travers ce portrait d’une adolescence soucieuse de vraie grandeur, se révèle un style où la pureté de la forme s’allie à la poésie. Déjà connu par ses fameuses Interviews impubliables, Gilbert Ganne a commencé, avec Le Panache blanc, une brillante carrière de romancier et d essayiste (Les Plages de l’hiver, Les Chevaliers servants, Les Hauts cris, Orgueil de la maison) qui lui a rapidement assuré une place d’exception. Le Panache blanc était devenu introuvable. Cette nouvelle édition, si souvent souhaitée, répond à l’attente de ceux qui, à l’entrée dans la vie, recherchent une voix fraternelle qui les aide à ne pas s’abuser, à ne pas renoncer.