6 avril.

Marseille ! Je revois avec le même plaisir que naguère le ciel, les montagnes, les vallées, les villes de la Provence. La Provence est toujours belle ; n’a-t-elle pas pour l’arroser un grand fleuve, un grand vent pour la rafraîchir ; l’olivier sur son seuil jette une ombre douce et transparente, et les rayons du soleil lui tissent une robe plus éclatante que les rubis et le saphir. Les trouvères l’appelaient autrefois la sœur de la France ; c’est sa fille qu’il faut dire, depuis que sous le linceul de marbre repose son dernier roi ; l’une est forte, l’autre est belle ; toutes deux verront longtemps encore « s’épanouir la splendeur de leurs fronts réunis ».

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.