Résumé
Les stéréotypes de l’histoire littéraire ont défiguré l’œuvre des grands romanciers de la « représentation » psychologique et sociale. Maupassant, le premier, avait pourtant démonté le concept de réalisme et de naturalisme et montré que l’effet de réel est en littérature le produit d’une illusion construite. L’impression de vérité naît des artifices de la fiction. L’observation des grands romans de la tradition dite « réaliste », de 1850 à 1940, montre en tout cas que leur survie et leur statut d’œuvres tiennent à la virtuosité de leur recette technique et stylistique autant qu’à la validité de leur savoir sur l’homme et la société. Il arrive de ce fait que leur écriture les apparente à des œuvres que la tradition scolaire et parfois leurs auteurs eux-mêmes leur ont opposées, et qu’elle recèle des éléments d’invention formelle et de modernité que la critique a inconsidérément attribués aux successeurs. Que valent, dans ces conditions, les mots et les classifications de la vulgate ? Le réalisme de doctrine a été mis en pièces par les réalistes eux-mêmes...
Auteur
Auteur(s) : Henri Mitterand
Caractéristiques
Editeur : (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX
Auteur(s) : Henri Mitterand
Publication : 1 janvier 1994
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 594 ko (ePub)
Code(s) CLIL : 3146, 3080
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782705907136