Sous l’Ancien Régime, les gens de théâtre étaient privés de sépulture religieuse. Pour monstrueux que cela paraisse aujourd’hui, ne reste-t-il vraiment rien de l’antique malédiction qui pesait sur les comédiens ? C’est tout le sujet du roman de Marie-Séraphine Cap, dont l’héroïne se débat entre les ombres de la vie réelle et les feux éblouissants de la rampe. Après des années de lutte et de misère, cette jeune femme arrive au grand succès. Mais l’éclat de sa carrière de comédienne ne parvient pas à remplir le vide de sa vie. Chaque soir, lorsque s’est apaisée la grande rumeur de la gloire, elle se retrouve les mains vides dans le désert de l’univers quotidien. Des drames récents et le spectacle des « idoles » du spectacle illustrent l’actualité de ce thème, traité avec une vive sensibilité.