L’Europe orientale a toujours été pour Étienne une sorte de terre mythique, un paradis perdu dont sa grand-mère qui a du sang slave dans les veines a entretenu longuement ses rêveries d’enfant. Devenu homme, il a l’occasion de partir pour l’un de ces pays comme agent d’une compagnie internationale aérienne. Occidental par sa formation, slave dans sa nostalgie d’une chaleur de l’âme et d’une réconciliation de l’être dans l’absolu, Étienne est voué à l’écartèlement et à l’exil intérieur. Après avoir tenté vainement de trouver dans l’alcool et dans l’amour une solution à son malaise, il glissera hors de la vie dans l’espoir incertain d’un ultime et apaisant séjour. Après les Ombres d’un été romain, LE MAL SLAVE affirme le talent exceptionnel de Georges Sédir.