Jacques est un garçon qui constamment se croit regardé et constamment se compare à son désavantage. Son ami Bernard est le parfait miroir qu’il s’est choisi pour y mieux observer ce qu’il n’est pas. Lucile, enfin, est l’occasion de confronter les deux images : elle part avec Bernard. La conduite de Jacques est toute de fuite. Elle l’a été jusqu’à présent, elle l’est pendant toute la nuit que décrit le livre. Et c’est une promenade étrange et têtue dans un Paris nocturne, propice à l’imagination du héros, où tout peut être vrai ou faux, où les passants croisent cette silhouette, s’en approchent ou s’en éloignent, sans que celle-ci puisse se connaître à la fin de cette épreuve au cœur de la mauvaise foi. Jacques réussira-t-il, à l’aube, à découvrir les motifs de sa capitulation et à marcher de son vrai pas ?