Résumé
De manière croissante, le travail contemporain est effectué non plus dans le cadre de la relation d’emploi classique entre un salarié et un employeur, mais au sein de formes organisationnelles dérivées de l’externalisation (chaînes de valeur, entreprises réseau, gestion par projet, travail par l’intermédiaire d’une plateforme numérique), dont l’analyse requiert de prendre en compte les relations interentreprises. À partir d’études de cas réalisées surtout au Québec, mais aussi au Mexique, dans différents secteurs (production et transformation agroalimentaires, services informatiques à l’entreprise, services de taxi et services de garde à l’enfance), De l’entreprise à la configuration productive : travail, emploi, régulations examine, dans une perspective historique et comparative, le fonctionnement de ces formes organisationnelles et leurs effets sur le travail, l’emploi et l’action collective des travailleurs et travailleuses.Au-delà des résultats empiriques, l’ouvrage propose des voies de dépassement des cadres d’analyse traditionnels en sociologie du travail et en relations industrielles. D’abord, il déplace le niveau d’analyse, le faisant passer des frontières juridiques de l’entreprise aux contours sociologiques et économiques de la configuration productive, puis il remplace les concepts de rapport salarial, de subordination et de régulation salariale par les notions de rapport social de travail, de contrôle et de régulation fragmentée et régulation diversifiée.
Auteur
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Martine D’Amours est sociologue et professeure associée au Département des relations industrielles de l’Université Laval (Canada). Elle est membre du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) et du Groupe interdisciplinaire et interuniversitaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale (GIREPS). Ses principaux intérêts de recherche portent sur les mutations de l’emploi et en particulier sur les défis que pose le développement des formes atypiques d’emploi pour la protection sociale et la représentation collective des travailleurs et travailleuses.
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Louise Briand est professeure associée au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (Canada). Elle est membre du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES). Ses recherches portent sur les transformations du contrôle de gestion et s’inscrivent dans une approche critique nourrie par la théorie de la structuration. Louise Briand s’intéresse aux transformations des structures organisationnelles et des pratiques de contrôle, au sein des organisations et entre elles, ainsi qu’à l’identification des dynamiques de pouvoir et de domination que ces transformations sous-tendent.
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Guy Bellemare est professeur associé au Département des relations industrielles de l’Université du Québec en Outaouais (Canada) et membre du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES). Il a mené des recherches sur les relations de travail, principalement dans le secteur public, sur les entreprises d’économie sociale et sur les théories des relations industrielles.
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Leticia Pogliaghi est chercheuse à l’Instituto de Investigaciones sobre la Universidad y la Educación de l’Universidad Nacional Autónoma de México et professeure de sociologie du travail à la même université (Mexique). Elle est titulaire d’un doctorat en sciences sociales (études du travail) de l’Universidad Autónoma Metropolitana-Iztapalapa, au Mexique. Ses recherches portent sur la subjectivité, les pratiques et l’action collective dans les espaces du travail et de l’éducation.
Auteur(s) : Martine D’Amours, Louise Briand, Guy Bellemare, Frédéric Hanin, Leticia Pogliaghi
Caractéristiques
Editeur : Presses de l'Université Laval
Auteur(s) : Martine D’Amours, Louise Briand, Guy Bellemare, Frédéric Hanin, Leticia Pogliaghi
Publication : 12 avril 2023
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 7,34 Mo (PDF)
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782763757490
EAN13 (papier) : 9782763757483