Sur la place, les femmes étaient toujours à la fontaine, celles-là ou d’autres qui regardaient... Elles avaient vu passer l’étranger. Bel homme ! Les épaules larges, les cheveux noirs et drus. Nulle hardiesse mais une tranquille assurance. Il n’avait l’allure ni d’un villageois, ni d’un citadin... et il ne pouvait être là que pour Josepha... la riche Josepha ! Tout le monde savait qu’elle avait un magot, un héritage venu d’un oncle d’Amérique comme cela arrive dans les histoires... mais personne n’aurait pu dire ce qui se cachait derrière... L’étranger peut-être... Et tandis qu’il montait le sentier jusque chez elle, pour la première fois, Josepha se sentit inquiète...