Pépé-la-Poisse ne réussit dans aucun domaine, et notamment pas dans celui de l’amour. Sa chair ardente aspire sans cesse à l’étreinte de beaux mâles qui la dédaignent et elle doit se contenter des caresses et des baisers d’hommes qui la laissent insatisfaite. Un de ses amants fait d’elle la “vamp” d’un gang encore inédit, qui a le tort de s’attaquer à d’autres gangs plus puissants. Et c’est la bagarre, atroce, sanglante. Les guets-apens se multiplient. Les mitraillettes claquent. Les hommes tombent. Et c’est la meilleure période pourtant de la vie de Pépé. Ensuite, elle mène une double existence : petite bourgeoise le jour et truande la nuit, afin de subvenir aux besoins de deux hommes qu’elle aimera successivement et qui la berneront. De déchéance en déchéance, elle deviendra “protectrice” de vieilles prostituées abandonnées par les macs. Elle entrera en lutte pour la possession d’une “nouvelle”, d’un “faux-poids”, avec un “dur” de Montmartre. Une faute à ne pas commettre. La vengeance du “milieu”, à laquelle elle avait échappé naguère, s’abattra sur elle, horrible, impitoyable.... Et ce sera la fin de Pépé-la-Poisse...