Randonnées sportives, modestes promenades dispersent chaque week-end, à travers forêts et montagnes, sur leurs skis de fond,des citadins avides de nature. Libéré de la ville et de ses contraintes, le skieur va trouver une terre sans artifice. Il ressent le contact perdu avec ces éléments simples et fondamentaux : le vent, les nuages, le soleil, la neige. Il découvre alors qu'il a des muscles, deux jambes, un corps. Il faudra peut-être, de nouveau, apprendre à respirer, retrouver un équilibre corporel compromis par la civilisation sécurisante qui s'attache à nous épargner le moindre effort. Et c'est probablement la motivation la plus importante des fondeurs, plus nombreux chaque année, que cette prise de conscience des relations entre l'homme et l'environnement. DANIEL LETZSGUS Né dans les Vosges, il fait partie de la nouvelle génération du ski de fond qui prône un enseignement dynamique de ce sport destiné à la grande masse des pratiquants et non plus exclusivement aux compétiteurs. Cet enseignement est appliqué avec succès dans son centre des Orres et dans la quasi-totalité des centres de ski de fond. Elle a permis de faire progresser le nombre des adeptes de 5 000 à 40 000 en quatre ans.CHARLES PAOLINI Journaliste, photographe, cinéaste, réalisateur de télévision ; tous les ouvrages auxquels il participe évoquent les rapports entre l'homme et la nature. Il effectue de nombreux reportages dans le monde en allant « à la rencontre du soleil ». Le ski de fond est alors, pour lui, un merveilleux moyen de sortir des sentiers battus et répondre au besoin profond d'utiliser ses caméras « pour voir la vie ».