Situé à 800 kilomètres de Londres, mais aussi de Madrid, de Rome, de Salzbourg et d’Amsterdam, il était inévitable que Saint-Amant-Roche-Savine — le pays de Gaspard des Montagnes (H. Pourrat) — ne reste pas suspendu à l’anonymat de ses sombres sapins. Il était même fatal, que ce délicieux chef-lieu de canton du Haut-Livradois, inspire un jour, plus qu’une monographie, un authentique livre. Un recueil qui nous dessinerait son présent en l’éclairant du passé, comme jadis on racontait la vie à la lueur du feu qui crépitait dans l’âtre. Ce recueil de vie, où les anecdotes flirtent avec les morceaux d’Histoire, où les témoignages s’acoquinent avec les références statistiques, on le doit finalement à Monique Coudeyras. Savinoise de souche, puisque sa famille - les Gervais - ont exploité, pendant plusieurs générations, jusqu’en 1967, le moulin de la Mine, elle a ressenti l’intime besoin de nous raconter son pays natal. Un pays qu’elle a dû quitter en 1955, à l’âge de quinze ans, pour poursuivre ses études sous d’autres cieux, avant d’entrer à l’INSEE en 1964. Seulement, on ne quitte jamais tout à fait Saint-Amant-Roche-Savine. Monique Coudeyras qui vient régulièrement s’y ressourcer, nous le prouve. En écrivant ce livre, c’est un acte d’amour qu’elle a commis... Un acte d’amour non seulement à l’égard du pays de ses ancêtres, mais aussi à l’égard de ses propres enfants, à qui elle a voulu transmettre la chaleur de la flamme qui brûle en elle.