Ce n’est pas dans les caves de Saint-Germain des Prés, ni aux cours de la Faculté de droit, que l’on apprend ce qu’il faut faire lorsqu’un tueur aux yeux froids vous dit, en souriant : “Alors, tu les as, ces plans ?”. C’est ce que se dit Stéphane Chandair, lorsque David Sullivan se tourne vers lui, un Luger, dans sa main velue, et pose cette question. Stéphane avait, la veille, quitté Paris pour New-York. Un simple aller et retour, le temps de remettre à Voinot les plans des nouveaux laminoirs. Et voilà que ce voyage oblique dans l’horreur, l’horreur d’une menace de mort dans l’immense New-York sombre et hostile. Stéphane s’y trouve seul, sans argent, aux mains de deux tueurs, dont l’ironie se transforme en fureur sadique, lorsqu’ils découvrent que ce petit Français naïf les a joués et que les fameux plans, il ne les a pas sur lui.