Fixé à Clermont-Ferrand, authentique gueux, Marceau Hauret, aidé de son ami Roger Raparie, prouvera sa classe dans différentes épreuves au volant d’une petite machine transformée, bichonnée, mais tellement « améliorée », qu’elle casse fréquemment. Le drame, en autant d’épisodes pittoresques et passionnants qu’Hauret dispute d’épreuves, est atténué par le roman d’amour de deux jeunes filles dont la présence affectueuse teinte, sinon en rose, tout au moins en bleu noir, le moral trop souvent noir fixe de Marceau Hauret. Pour le plaisir des lecteurs, ajoutons aux Gueux du tumulte cet appendice : le 13 avril 1955, une puissante 4 litres 500 Talbot démarre, dans le tumulte de ses 270 chevaux, sur la piste de vitesse de l’autodrome de Linas-Montlhéry. Devant la tour de contrôle, se tiennent, heureux mais un peu anxieux, trois hommes : Roger Raparie, Maurice Berthon, son frère Émile Berthon, autre supporter. Ils suivent de l’oreille, sans mot dire, le fracas de la Talbot bleue. Au premier passage, le pilote lève le pouce de la victoire, et son sourire radieux est bien le meilleur des merci pour Raparie, les frères Berthon, mais aussi pour le grand champion Louis Rosier qui, en confiant cette belle mécanique à Marceau Hauret, le sort définitivement des Gueux du tumulte. À sa descente de la Talbot, qu’il a poussée à 240, Hauret confie : « Ça sent bon le ricin ! ». Ce sera précisément le titre des prochaines aventures de Marceau Hauret, aventures dont les noms figurent en tête de précieux contrats soigneusement rangés dans une serviette de carton, vestige de l’épopée des « Gueux du tumulte » : Douze heures d’Hyères, Saint-Étienne, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne. Abandonnant sa vieille C4 de Gueux, l’équipe se déplacera en Chrysler mais quand, au lieu de prendre le volant de sa petite Dyna, Marceau Hauret se glissera dans la monoplace Talbot, il subsistera, des Gueux du tumulte, la passion de la course automobile !