Depuis huit siècles, en France, le centralisme est une religion d’État. Toute aspiration à la différence, est un blasphème, tout particularisme provincial est un péché, toute velléité d’autonomie régionale doit être confessée et réprimée. Ce culte a ses anathèmes : pour excommunier un Français, il suffit de le traiter de « séparatiste »... Or, sous le couvert d’une unité nationale obtenue par décalcomanie parisianiste, sous le prétexte d’une efficacité économique et politique qui concentre richesses, hommes et pouvoirs à Paris, la France voit croître en son sein le plus formidable séparatisme qui l’ait jamais divisée : le séparisianisme. Ce séparatisme parisien oppose une France parisienne riche, sûre d’elle-même et dominatrice, à une France provinciale appauvrie de ses richesses, vidée de ses élites et de sa jeunesse, démoralisée, assujettie et apeurée. Tel est le thème majeur de ce livre, dont l’auteur reconnaît qu’il s’agit d’un pamphlet. Il fera grincer des dents ; il fera naître des sourires ; il provoquera des colères, des sarcasmes et des invectives ; il réveillera des esprits ; et inquiétera des consciences ; raffermira des courages. Il serait curieux qu’il laissât indifférent.